Qu’est-ce que la synthèse soustractive des couleurs ?

C’est le moment de retourner en enfance et de crier au scandale. Vous vous souvenez des ateliers peinture que vous aviez à l’école maternelle ? Vous faisiez des mélanges de bleu et de jaune pour obtenir du vert. Et bien, vous aviez tout faux. Enfin, votre professeur. En fait, ce n’était pas du bleu mais du cyan. Le bleu est obtenu en mélangeant du cyan et du magenta. Sans le savoir, vous faisiez appel à la synthèse soustractive des couleurs.

Pour comprendre ce phénomène, il faut faire la distinction entre la synthèse additive des couleurs et la synthèse soustractive (celle qui nous intéresse ici). La première fait appel aux couleurs présentes dans la lumière (arc-en-ciel, lumière d’une discothèque ou écran d’un ordinateur) à savoir le rouge, le vert et le bleu alors que la seconde fait appel aux pigments (peinture, photocopieuse ou encore impression offset) et ses 3 couleurs primaires (cyan, magenta et jaune).

Les pigments utilisés dans la synthèse soustractive des couleurs absorbent (ou soustraient), en fonction de la couleur du pigment (où plutôt de ses propriétés physico-chimiques), une partie des rayonnements du faisceau de la lumière (rouge-vert-bleu). Les pigments agissent en quelque sorte comme des filtres. On dit soustractive car on soustrait à la lumière une partie de son faisceau.

Prenons le cas du jaune. En mettant un pigment jaune sur un support blanc, le faisceau bleu de la lumière est absorbé par le pigment jaune grâce à sa composition chimique. Le pigment jaune laissant passer les faisceaux rouges et verts restant, notre œil voit du jaune. En effet, en synthèse additive, l’addition qu’un faisceau rouge et d’un faisceau vert donne du jaune (voir ci-dessus).

L’impression offset fait appel à la synthèse soustractive des couleurs. Nous superposons les couleurs de base CMJN (CMYK en anglais) pour arriver à une image cohérente.

A vrai dire, il n’y a que 3 couleurs primaires soustractives : le cyan, le magenta et le jaune. En les superposant en quantité égale, l’addition de chaque « filtre » va provoquer l’absorption de toutes les couleurs du spectre visible et aucun rayonnement ne sera réfléchi. On aura une absence de couleur, ce qui revient à du noir. Lors d’une impression en quadrichromie, le noir vient les compléter pour obtenir un noir plus dense que lorsque l’on mélange uniquement les 3 couleurs primaires.